Thursday 6 December 2012

L’horloge biologique.


Avec la trentaine et le temps qui passe, on est bien obligés de se poser la question. Quelle qu’en soit la réponse, on y aura tous au minimum pensé, c’est inévitable. De nos jours, il y a peu de chance que ça nous tombe dessus par hasard. Il faut donc réfléchir, faire un choix, peser le pour et le contre, repenser son avenir, sa carrière, faire des décomptes. On en fait ou pas ? Et si oui quand ? Dans deux ans, dans cinq? Quand serai-je trop vieille, ai-je encore des choses à accomplir avant, dans quel pays me verrais-je élever un enfant ?
Alors oui, on y pense. On parle avec les mères, les copines, les partenaires, chacun a ses arguments pour ou contre. Parfois, la sagesse provient de la source la plus inattendue. L’autre jour, j’ai lu une citation («quote» dans le jargon) sur danstonchat.com (anciennement bashfr.org).


Et j’y ai pensé. Sérieusement. Jamais je n’avais vu la chose sous cet angle. PliskinHunter a raison : une chaîne d’événements parfois improbables sans doute, de lutte pour la survie de l’espèce a effectivement mené jusqu’à chacun de nous. Une lignée d'ancêtres nous relie aux tout débuts de l’espèce, aux singes à peine humains, à la découverte du feu, à l’invention de l’écriture, à des siècles de barbarie et d’invasions, de maladies, de famines, d’ignorance absolue et malgré tout d’évolution, lente mais inéluctable. Nous sommes tous des Herman passés dans d’innombrables cuisines et quelque part dans notre ADN se trouve même la trace des toutes premières bactéries.
Tout bien considéré, je pense pouvoir me considérer comme un être humain plutôt décent. Je suis éduquée, j’ai des principes, un cerveau, un certain sens de l’éthique. Ne serait-il pas presque un devoir pour l’humanité que se reproduire pour essayer de transmettre ce savoir, voire plus encore si possible ? D’élever un enfant de la manière qui nous semble la plus juste dans l’espoir d’aider une petite part d’humanité à s’élever elle aussi ? On peut parfois penser que l’avenir est trop sombre, en tout point voué à l’échec. Que la société comme la nature sont déjà dans un état de déperdition trop avancé. Que les hommes sont trop bêtes, trop égoïstes, trop vains. C’est en partie la cas.
Seulement si l’avenir est vraiment prédit par le film Idiocratie (médiocre qualité, je n’ai pas trouvé mieux) alors peut-être devons nous faire tout ce qui est en notre pouvoir pour le rendre moins condamné. Il y a une grande beauté en ce monde, à chacun de nous de la faire perdurer à sa manière.
Et puis ils sont trop mignons avec leur toutes petites mains. Pas tout à fait autant qu’une armée de chatons mais pas loin.

7 comments:

  1. Bien joué, je viens de perdre 20 minutes à regarder des chatons :'(

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    1. Ahah, ne sont-ils pas irrésistibles?

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    2. Carrément ! Le jour où j'en ai marre d'être prof, je me lance dans l'élevage de chatons ! ^^

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  2. One thing for sure, it will change your life. And it will change you. But I cannot say if it will be in a good or bad way. That will depend on.. the weather. Or something.

    I sound like a politician... :P

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  3. Replies
    1. oui c'est pour ça que j'ai fini en chaton.

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  4. Je dirais qu'une armée de chatons, c'est plus cool qu'une armée de gamins : quand ça grandit, ça dort et ça ronronne sur tes genoux, alors qu'une armée d'ados, crois moi, c'est l'horreur ! O_O

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