Wednesday, 27 June 2012

Je suis un sanglier !

Par Osiris et par Apis, non je n’ai pas été hypnotisée. Hier au travail, j’ai appris autour d’une tasse de thé que j’étais un sanglier.
Pour commencer il faut savoir une chose; dès que les premières jonquilles fleurissent et qu’il fait assez doux pour passer quelques heures d’affilée dehors je n’ai plus qu’une idée en tête : passer un maximum de temps dans mon jardin. Chaque année au mois de mars, les merles et moi nous retrouvons pour remuer la mousse et les feuilles mortes. Quand je n’y suis pas j’en parle continuellement. Ça pourrait devenir fatiguant pour mon entourage, mais heureusement pour lui, mon entourage se met automatiquement en veille dès que mon débit de parole devient trop important.
Hier, je racontais donc mes aventures extraordinaires à mes collègues et en particulier mes amitiés avec un rouge gorge qui vient toujours traîner dans les parages pour récupérer les vers de terre qui font surface quand je gratouille. Le week-end dernier, alors que j’arrachais des mètres de lierre avec toute mon énergie il gazouillait à un tout petit mètre de moi. J’aime bien cette relation, on est des copains de jardin. Parfois je lui dépose des vers de terre bien en évidence. Je me demande s’il réalise que c’est un cadeau, s’il apprécie le geste.
Enfin, j’avais cette belle vision romancée jusqu’à hier. Depuis, j’ai découvert qu’en Angleterre les sangliers ont été décimés au moyen âge et que l’espèce a depuis disparu de l’île. En fouillant la terre pour se nourrir, eux aussi exposent les vers dont se nourissent les rouges gorges qui avaient ainsi pris pour habitude de s’attacher aux sangliers. Leurs fournisseurs disparus, les rouges gorges ont dû se rabattre sur les humains, visiblement la deuxième espèce retourneuse de terre. Point de plaisante amitié ou de relation privilégiée; je me croyais unique à ses yeux, mais ne suis finalement qu’un commode substitut de sanglier.

2 comments:

  1. Je ne vois pas de raisons d'être déçue ! Qu'est-ce que tu attends de cette relation ? Un amour inconditionnel de ce pauvre ovidé contre quelques vers dont tu n'as que faire (lui donnerais-tu tes fraises tagada avec la même désinvolture ?), bref, laisse-ça aux admiratrices de Justin Bieber et accepte cette complicité symbiotique telle que seul un marché équitable et juste peut t'en offrir : Un ver = un instant Kawai.
    Sur ce, je vous laisse, je dois attendre ma copine qui est partie en boîte avec ses copains. Ah ah... tiens, je vais leur préparer des lasagnes pour quand ils rentreront, ils adorent ça !

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    1. N'oublie pas de bien faire gratiner sinon ils vont t'en vouloir !

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