Le ciel blanc s’étend sans fin, intemporel,
impassible surface dont le mutisme oppresse.
Il pèse sur les nuques, sa charge est un appel
à la résignation quand l’espoir nous délaisse.
Pareil au froid baiser de la reine des neiges,
cet horizon figé nous enlève à nous même.
Éteignant les regards, il instaure un long siège
qui rend les cœurs exsangues et les visages blêmes.
Aux branches chancelantes, chétives, les feuilles tremblent,
Et à terre le brouillard avidement réclame
tout contour tout essor, c’est ainsi qu’il me semble
qu’en me quittant mon ombre a emporté mon âme.
Les couleurs alourdies prêtes à se retirer
sont déjà alanguies : l’automne s’est installé.
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