Thursday, 17 October 2013
Thursday, 12 September 2013
Jumeau du ciel.
Partout l’infini, l’éternel infini. Rien qui n’entrave ou n’empêche la fuite. À tout instant se plonger dans le bleu et s’y perdre. Pas de poids, d’habitude, ni de limite. Le soleil en vis-à-vis est implacable, et dévore les pensées. Rien ne saurait ralentir sa course destructrice. Flotter. Se confondre dans l’espace et se laisser gagner par son indifférence.
Ni haine ni amour, ni rancœur ni rancune, laisser ses sentiments à l’abandon. Se purger de toute émotion.
Monday, 26 August 2013
Know how to waste your time.
Sit down on the balcony.
It’s half past five, there’s a smell of going-back-to-school in the air, soon the bell is going to chime the end of summer. The sun is on its way down but it’s still warm and angled just right. Up in the solid blue sky, time is passing. Let it go past. Enjoy the breeze, the warmth, the subtleties of the light’s reflections and bounces. Watch the honeysuckle grow back.
Take a good chunk of time and savour it for what it is. Don’t make anything of it, don’t grind it into efficiency. Nurture it, cherish it. Let it embrace you and sway along its gentle hum. It is of good advice: it always knows what you truly need, rather than what you think you want.
It takes actual skills to waste one’s time. Don’t do it properly and you’ll only end up with guilt, remorse and the sour aftertaste of stale butterflies. Do it with purpose and a smile on your face and you’ll feel rejuvenated.
Why spending one’s life multitasking on a treadmill? What’s the point of turning oneself into a mere operating unit? When life’s a bitch and she tries hard to break you down, just turn your back to her and send her to hell. Have a rest and be thoroughly unproductive. Have a good taste of time, enjoy it like a pipe, a piece of chocolate, a glass of whisky or all three at once. Let it fill you up until everything else has been pushed out and remain there for a while. Peacefully.
Wednesday, 21 August 2013
Pour mieux s'y reconnaître avec les ismes.
Le calvinisme, c’est quand on perd ses cheveux.
L’acméisme, c’est quand on a des boutons.
Le bilinguisme, c’est quand on a des problèmes d’estomac.
L’unilinguisme, c’est une pratique sexuelle.
Le plurilinguisme, c’est pour les émotifs.
Le congruisme, c’est quand on est souvent en déplacement.
Le théisme, c’est pour les oreillers.
L’érotisme, c’est pour les poulets.
L’élitisme, c’est pour les hannetons.
Le déisme, c’est quand on aime les jeux de rôle.
L’antillanisme, c’est pour ceux qui n’aiment pas le Ricard.
Le tripartisme, c’est un courant de la cuisine traditionnelle lyonnaise.
Le bouddhisme, c’est pour les râleurs.
Le bonapartisme, c’est pour ceux qui apprécient les bons repas.
L’embolisme, c’est pour les aviateur espagnols.
Le manichéisme c’est pour ne pas se brûler les doigts.
Le maoïsme, c’est quand on est accro aux lolcats.
Le charisme, c’est pour ceux qui trouvent toujours une explication.
Monday, 12 August 2013
Sweet angel.
Why do I always have to catch cute things, like butterflies or ladybirds? Why can’t I catch fire or the small pox? Or even a bullet in my leg?
In the cartoons there’s a bunny with a tiny bunny on each of his shoulders. One is a little angel him and the other one is a little demon him. One tells him to do good, the other tells him to do bad. I’ve had a look over my shoulders but I could see no one. I think it’s because a long time ago, the tiny demon me slaughtered the tiny angel me and now he just wears his skin. It is who I am but people only see the sweet angel skin. Sometimes the demon wants to jump out and shout but the angel skin is very tight. One day he will find his way out. Not now, not yet. It would be quite nice and I would be freed but I can’t let them see the real me. In the meantime, I keep him busy.
They sometimes call me naughty. They’d be more accurate with nasty. It’s only little mean actions, yet satisfactory. The maid got severely whipped for the silverware she had never sneaked in her drawers. From the vantage point of the heavy curtains, I saw the white skin of her back get more and more lashed with pink, then dots of red, until it turned fully purple. Then they kicked her out of the back door, half naked and sobbing pathetically. I never liked that Emily. She didn’t know how to comb my hair properly.
I found the stables cat hideout. She didn’t found her litter the day after. It’s annoying because now she miaows desperately at night when I’m trying to focus and write. But it also makes me giggle because I remember the funny high pitch gurgly sound from the bottom of the pond. Anyway, she won’t complain much longer; I heard the butler say that noisy cat wouldn’t last two more nights if she didn’t hush at last.
It’s only bits and pieces, little mischief. When I am strong and cunning enough, it will be a different story. Day after day, I observe silently. I note I retain, I deduce I discern. I teach myself the art of deceit. I will grow manipulative, I will grow powerful. And the angel skin will fool them all.
Wednesday, 7 August 2013
Gaétan le renard.
Gaétan est un petit renard aux yeux verts.
Quand le soleil brille fort en été, son œil gauche devient tout bleu.
Gaétan aime bien le soleil, mais comme certains renards, ce qu’il préfère c’est vivre la nuit.
Gaétan adore les énigmes. Au moment où tout le monde va se coucher, il se met au travail et résout des problèmes jusqu’au lever du soleil.
La voisine de Gaétan s’appelle Claire. Elle fabrique des accessoires et tous les animaux de la forêt viennent lui en acheter.
Pour impressionner sa voisine, Gaétan veut devenir le plus fort des renards. Tous les jours, il s’entraîne avec son copain Daniel le blaireau.
Quand il sera grand, Daniel sera le plus fort des blaireaux. Avec Gaétan, ils seront des super héros, et tout le monde les admirera.
Wednesday, 10 July 2013
L’instant où tout bascule.
Il y a une minute, une seconde, tout était comme d’habitude : simplement normal. Au point où l’on n’a plus conscience du moment. Les choses se vivent de manière automatique sans forcément nécessiter un processus délibéré.
Soudain tout bascule. Une information nouvelle vous parvient, qui bouleverse le monde tel que vous vous le figuriez jusque là. L’ordinarité absolue de l’instant précédent semble insensée, presque indécente. Comme pouviez-vous faire preuve de tant de légèreté, en vous préoccupant de banalités des plus quelconques alors que déjà un drame s’était déroulé.
Vos acquis se trouvent remis en perspective à l’aune de votre nouvel horizon. Les lignes de fuite sont retracées, les élévations recalculées. Certains aspects gagnent en importance, d’autre en perdent, voire la perdent tout à fait. La confrontation avec le moment précédent rend le choc d’autant plus violent, la déflagration d’autant plus puissante.
D’une seconde à la suivante, rien n’a concrètement changé sinon votre interprétation du monde. Seulement ce monde n’existe pour nous qu’à travers la lecture que l’on en a. Changer notre perception est en réalité changer notre monde. C’est ainsi que d’un instant à autre, on chavire. La terre s’affaisse et redevient plate.
Daniel Cordier, autrefois secrétaire de Jean Moulin, a décrit avec justesse son (ou peut-être l’un de ses) point de bascule, successivement subit puis observé.
À cette époque, il organisait ses rendez-vous dans le métro aux heures de grande circulation. Ceux-ci se déroulaient d’une station à l’autre et de demi heure en demi heure. Il attend son premier rendez-vous sur un banc de la station Châtelet. Plongé dans ses pensées, comme chacun sans doute dans ces moments d’attente passive, il prépare mentalement ses rendez-vous. Le métro à l’arrêt, son correspondant se précipite hors du wagon : le patron a été arrêté. Le choc est tel qu’il doit s’asseoir à nouveau. Ses jambes s’écroulent en même temps que son monde. Après un long moment, il prend lui aussi le métro pour rejoindre Saint Michel : cette fois-ci c’est lui qu’on attend à la station. Alors que le train ralenti, il dépasse l’escalier et à son pied les hommes à qui il devra à son tour annoncer la terrible nouvelle. L’un deux a prononcé un bon mot, raconté une anecdote ou une plaisanterie peut-être. Ils éclatent de rire à l’unisson. À cet instant, Daniel Cordier se sait l’annonciateur du drame et il sait aussi que d’ici quelques minutes, ils auront également basculé.
Qu’il s’agisse de la grande histoire, de celle que l’on consigne dans les livres, ou d’une histoire individuelle, passé cet instant plus rien ne sera jamais comme avant.
Monday, 8 July 2013
4 o'clock break.
I am sitting outside, in the sun, with a glass of red wine in my hand. I badly needed some rest, my body is shattered. I lay slouched and slumped while the descending sun bakes me gently. Birds are tweeting all around, some squirrel argue, flies and bumblebees buzz right under my nose. My little orange tree proudly explodes with regained vigour. Time flows around my bubble of absolute hold. I’m in a motionless state of peace.
I think of you.
Can the blazing sun even reach you? Has your mind been at peace at all? I wish you too could halt and unstrain just as I do right now.
I think of you and my heart sinks. Tears have left tepid trails on my fiery skin. They slowly dry up and evaporate. I wish summer could dry up your sorrows so they too could evaporate.
I am thinking of you so much, every day, and there’s nothing else I can do.
Tuesday, 2 July 2013
Drifting thoughts at the gym.
Here we are again, entering the temple of sweat.
I walk along the alley at my usual slow pace, going past the rowers. Over there in the back is the free weight section, the grunting men territory. The rest of the gym is mostly my girls’ kingdom. When you come regularly as I do, you learn to recognize them, you start knowing their habits, the day they normally come, what their routine is.
Right now, my blonds are on the mats. One is skipping while the other stretches and does all sorts of legs movements on the floor. I seem to feel some kind of tension between them. I don’t think they know eachother other than from using the same gym. I can feel them weighting eachother up like cats do, from the corner of their eyes, pretending not to. Clearly the blondest one has the advantage on flexibility, she’s impressively souple that one. I suspect the skipper is envious. She clearly struggles when comes her stretching time, just before she leaves. For now she keeps the skipping going. I’d say she’s trying to show off her stamina.
Ah, but do not worry my loves, I appreciate you two just as much. None of you needs to win, you are equally beautiful in your own way.
Next to the mats are a couple of bikes and then the treadmills. How differently each body reacts is fascinating. Every step sends a vibration that climbs and curls up, stroking and waggling thighs, bums, even backs sometimes on its way, to end up swinged away by the tip of a bouncing ponytail.
Sport clothes for women are normally on the tight side. I wonder where that comes from. Although this is not in my habits, if I met the man who had that brilliant idea I would hug him very fondly. (It can only be a man’s idea.) That being said, there’s that girl who only does jogging, in large shorts and Tshirt. It’s quite nice for a change. It leaves more room to the imagination.
Oh, here come my indian princesses. Hello my sweet chubby little girls.
Considering their pace of training, I guess their silhouette is not likely to change some time soon. Great. Beauty lies in variety. They are such a couple of adorable dolls. I would get tired of athletic girls if that was all there was. Amongst all these people training like madmen, they are a peaceful breeze, a halt, a minute of grace. Their words roll like so many waves over the shore. I love listening to them talking softly in the distance, there is so much gentleness in those two.
My Indonesian sweety is here too. She limps quite strongly but that couldn’t make her any less beautiful. I wonder how old she really is; she’s so petite she looks like a child. She seems so sweet and fragile you want to protect her.
You just saw me now and I can see your face grow longer and your eyes open wide. A hint of disgust starts building up. Yes, I’m an old man. Yet that’s doesn’t necessarily make me a pervert, does it? These girls are young enough to be my grand daughters, I observe them with a caring fondness, I admire their youth and energy. You cannot understand what it is to see your body let you down some more every day, not grasping how that happened. Yesterday I was forty and today people look at me as though I had never been young.
Believe it or not, I too was young once. Strong and unstoppable. I had endless possibilities ahead of me. Wrinkled as I am you wouldn’t picture it, yet I have charmed many hearts and embraced many tender bodies in my time. I remember these soft skins, these ferm hips under my palms, our insouciance and our passion. Now I watch others glowing with vigour. From my side of the existence, it is even more so admirable. Back then I was not aware how much I ought to cherish it, how transient youth is.
Do not think I am a dispirited old man, however. I have no longing nor regrets: I can appreciate beauty to a fuller extent. Bless them, when the beauty of life materialises in the form of pretty young women, your day gets even brighter.
Do not think I am a dispirited old man, however. I have no longing nor regrets: I can appreciate beauty to a fuller extent. Bless them, when the beauty of life materialises in the form of pretty young women, your day gets even brighter.
Sunday, 30 June 2013
Thursday, 20 June 2013
Pâtissière,
Bientôt elle sera pâtissière.
Ses unités de mesure seront le degré, le millimètre et la seconde. La précision deviendra le maître mot de chacun de ses gestes, que quelques outils viendront prolonger. Spatules, pinceaux, fouets et autres emporte-pièces bâtiront des armées de langues de chats, de tuiles aux amandes ou de macarons. Avec dextérité et une poche à douille, elle alignera des mètres de choux ou d’éclairs dans une parfaite régularité. Ses décorations en caramel défieront la gravité, tandis que le chocolat brillant et impeccable se déclinera en feuilles, en pétales ou en fins bâtonnets.
Elle enrobera, saupoudrera, infusera, glacera, ou dorera. Elle fera naître du crémeux, du croustillant, du soyeux, du fondant, du mousseux, du voluptueux. Ses parfums seront intenses, acidulés, fruités, alcoolisés. Les mots seuls éveillent déjà les sens.
Elle parlera une langue d’odeurs, de couleurs et de textures. Celle que peu maîtrisent mais dont chacun sait apprécier le chant sublime. Qui peut résister au parfum d’un croissant frais, à la promesse tentatrice d’un fondant au chocolat ?
Une fois quittées la cuisine ou la boutique, ses créations gagneront du sens, une histoire. Les viennoiseries accompagneront une journée commencée au pas de courses ou une réunion décisive. Les desserts élaborés viendront clore un dîner intime ou un mariage en grande pompe. Les chocolats célébreront les anniversaires ou s’efforceront d’apaiser les chagrins d’amour.
Chaque jour, ses mains agiles façonneront l’élégance et le plaisir. Absorbée par la tâche, elle se concentrera sur la perfection du produit fini sans forcément prendre conscience des émotions qu’elle provoquera, jour après jour. Alors juste un rappel, chère pâtissière : ce que tu crées, peut-être sans parfois trop y penser, c’est pour nous autres gourmands un instant de joie, de beauté pure.
Merci.
Tuesday, 18 June 2013
Wednesday, 12 June 2013
Le tube du printemps.
Il fait froid dans mon appart
Il est mal isolé
Il fait froid dans mon appart
Quinze degré sept, c’est pas assez
Il fait froid dans mon appart,
faut dire aussi, j’veux pas chauffer
c’est par principe pour pas gâcher
fin printemps, faut pas déconner.
On m’avait dit:
«en mai fait ce qu’il te plaît»
C’est juin, je tourne au lady grey
pour ne pas être frigorifiée.
Il fait froid dans mon appart
Je vais refaire un thé
Il fait froid dans mon appart
Vingt pompes, mon sang va circuler
Il fait froid dans mon appart
Sauf sous la couette du canapé
et même quand vient l’heure de manger
je n’arrive plus à la quitter
La BBC,
Vient juste de l’annoncer:
demain ils prévoient vent glacé
et heavy rain toute la journée
Il fait froid dans mon appart
merci l’humidité
Il fait froid dans mon appart
mes bouquins sont tous gondolés
Il fait froid dans mon appart
Mais tout ça c’est presque oublié
Adieu cloportes et araignées
On va bientôt déménager !
Monday, 10 June 2013
Three cans and a poney.
‘Hey there!’
‘Oh, hi!’
‘Good to see you, how have you been? I haven’t caught the sleeve of you in ages.’
‘Mmh, there’s been silt in my watercan lately, it was a bit chilly for the bees to pollinate.’
‘Oh, poor thing, I had no idea. You should have scrubbed the pan, that’s what friends are for.’
‘Yeah, I know… But hey, when the doormat is stuck sideways, it’s hard for the hinges to let go, right?’
‘What happened? Is the cover still on fire?’
‘Nah. Mostly sorted now. You remember Anna? From work?’
‘The tall one? The one who was always after the treadmill?’
‘Ahah, yes exactly. That Anna. Well. Months ago, maybe you remember, she decided she wouldn’t sort out the socks no more. At that time, I thought: “fair enough”. No woman likes a hair in her cleavage so I couldn’t blame her. Plus at the end of the day, it’s all about sharing the pipe isn’t it? But then you know how she is, she’s got a penny in her belly. So instead of filling up the bucket as everyone thought she would, she kept the fallen pips under the fridge, sat along the river and waited for the hedgehog to cross the road.’
‘No way?!’
‘Yes, but here’s the best bit: she didn’t realise her leather bag would get mouldy when she left it on the carpet.’
‘Ahah, brilliant! You should learn not to stay under the branch while you’re cutting it.’
‘Tell me about it. There she was, thinking she had an aeroplane in the garage. But when the cake rises too much, it’s just dry and empty inside. Savory or not.’
‘So… Is the horse back to the stable then?’
‘Kinda. Well, almost. There’s still a bit of mould in the corners.’
‘Don't you worry, love. The ice cubes will melt even in a late summer.’
‘I know… I just wished I had turned the mattress over in the first place. Normally, if I think there might be a cat under the stool, I scratch my ear at it. I suppose I just had too much faith in the weather forecast this time.’
Friday, 5 April 2013
Wednesday, 3 April 2013
Le serment d’hypocrite.
Au moment d’être admis(e) à exercer les travaux de réparation, je promets et je jure d’être fidèle aux lois de la supercherie et de l’improbité.
Mon premier souci sera d’établir, de préserver ou de promouvoir les menus dysfonctionnements dans tous leurs éléments, plastiques et métaux, indésirables et incommodants.
J’accablerai toutes les personnes, sans aucune discrimination selon leur état ou leurs convictions. J’interviendrai pour endommager leurs installations si celles-ci ne sont suffisamment affaiblies, vulnérables ou menacées dans leur intégrité.
Même sous la contrainte, je ne ferai pas usage de mes connaissances dans le cadre des lois du service rendu.
Je n’informerai pas les clients des décisions envisagées, de leurs raisons et de leurs conséquences.
Je jouerai de leur confiance et exploiterai le pouvoir hérité des circonstances pour altérer leur clairvoyance.
Je n’offrirai pas mes services à quiconque me les demandera sans signature d’un contrat.
Je ne me laisserai pas influencer par la soif du gain ou la recherche de la gloire obtenue par un travail méticuleux.
Reçu(e) à l’intérieur des maisons, je respecterai les secrets des foyers et ma conduite ne servira qu’à corrompre les murs.
Je ferai tout pour dépasser les assurances. Je reporterai méthodiquement les échéances. Je ne’apporterai jamais le confort délibérément.
Je préserverai l’indépendance nécessaire à l’accomplissement de ma mission.
Je n’entreprendrai rien qui dépasse mes compétences. J’entretiendrai mes lacunes ou les feindrai pour assurer au minimum les services qui me seront demandés.
J’apporterai mon aide à mes confrères ainsi qu’à leurs familles dans l’adversité.
Que mes confrères m’accordent leur estime si je suis fidèle à mes promesses ; que je sois déshonoré(e) et méprisé(e) si j’y manque.
Ceci explique cela.
C’est pour ça que les vis du porte serviette sont bien trop courtes, et que certaines sont même trop larges si bien qu’elles buttent contre le bord perpendiculaire et sont vissées de travers. (Un vrai travail d’artiste, on se demande comment ça a bien pu tenir à la base.)
C’est pour ça que lorsqu’une inspection ou réparation est faite au cumulus le frigo se trouve à chaque fois un peu plus égratigné et/ou cabossé.
C’est pour ça que lorsque l’interrupteur de la prise électrique du radiateur a été changé la boîte de son minuteur a été fendue.
C’est pour ça qu’on a emménagé dans un appartement dont le frigo de la cuisine intégrée n’était pas branché.
C’est pour ça que la poubelle en métal de la cuisine se fait défoncer à chaque visite au point où elle ne s’ouvre plus à la première utilisation.
C’est pour ça qu’à chaque visite on peut jouer les enquêteurs et retracer une après-midi de réparation au fil des taches et traces de pas.
C’est pour ça qu’on a eu droit à des non réparations à diverses reprises, telles que la chasse d’eau qui met cinq minutes au lieu de sept à se remplir, le cumulus qui se fait isoler avec un bout de plastique et une ville corde sale vaguement nouée, et que le fonctionnement du chauffe eau n’a jamais évolué.
Monday, 25 March 2013
Spring cleaning!
Mop the floors, dust down the top of every wardrobe and door frame.
Defreeze the freezer and clear every unidentifiable item from it.
Dislodge the fridge and sweep away the woodlouse corpses.
Attack the last inch of mould with bleach, make sure you wear gloves.
Beat the dust and hell out of the door mats.
Every mirror, every window should gleam and shine.
Degrease that kitchen hood. You know it needs it. And how about the top of the kitchen furnitures?
Make the tile grouts white again. Every last of them. Bathroom and kitchen included.
Plug
the high sucking extension on your hoover, the long one, and suck up
all the mess lodged between the carpet and skirting boards. (dust, rug
pills, astroturf pellets, random screws, more woodlouse corpses).
Give the microwave a fresh start.
Get
out all the spices, salt and pepper, wipe inside the kitchen cupboards.
Same for the flour / sugar / tea one. Brush away all those remaining
powders.
Once this is done scrub every door. The ones you open and spread your hands on so many times a day.
Get the last hair off of the living room rug.
May
each smeared cloth be an ex voto, each dusty sneeze a prayer. Moping
backaches shall be invocations, hoover chants shall be litanies. Let us
clean together like we’ve never cleaned before and together worship
Spring.
May Spring raise again in all its glory, may He resurrect from the cold ashes of Winter.
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